J’envisage de faire des travaux de rénovation ou d’agrandir mon logement. Ce projet d’envergure nécessite souvent des ressources. Je dispose alors de nombreuses pistes pour financer mon projet. Tour d’horizon de ces solutions.
Estimer et comparer les devis
Tout d’abord, le budget des travaux varie en fonction de mon projet. Pour des rénovations légères, je dois prévoir 150 euros environ par mètre carré. Mais si je touche à l’électricité, les peintures et la plomberie, cela peut vite me coûter plus de 1000 euros du mètre carré !
Je dois estimer le prix exact de mon projet. Pour cela, je dois demander à plusieurs sociétés de me faire un devis. Cela me permet non seulement de comparer le rapport qualité/prix, mais également d’avoir une base solide pour trouver le financement nécessaire à la réalisation de mon projet.
Des aides pour les ménages les plus modestes
Une fois mon budget établi, je peux chercher les aides auxquelles j’ai le droit dans le cadre de mes travaux. Tout d’abord, l’Agence Nationale de l’Habitat (Anah) offre des aides pour des projets de travaux lourds pour réhabiliter un logement dégradé ou pour améliorer l’habitat. Ces aides sont destinées aux ménages modestes, c’est-à-dire dont les revenus ne dépassent pas un certain seuil (défini en fonction du nombre de personnes dans le ménage, et du fait qu’elles habitent en Ile-de-France ou en Province).
Les aides sont alors conséquentes :
50% des frais couverts pour des travaux lourds destinés à réhabiliter un logement indigne,
50% pour des travaux destinés à améliorer la sécurité et la salubrité de l’habitat,
35% pour des travaux de lutte contre la précarité énergétique,
35% pour des travaux pour l’autonomie de la personne.
Ces dernières aides sont plafonnées à 20 000 euros hors taxe, à l’exception notable de la première qui peut atteindre 50 000 euros. Elles peuvent être complétées par l’aide Habiter mieux lorsque le projet financé par l’Anah génère un gain énergétique d’au moins 25%.
Des aides pour le développement durable
Sans condition de ressources, j’ai également le droit à de nombreuses aides, si mes travaux sont jugés en faveur du développement durable. Par exemple, cela peut concerner l’amélioration de mon chauffage et de l’isolation de mon appartement.
Ce type de travaux ouvre le droit à un Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique de 30%. Dans le calcul de mon financement, je dois néanmoins prendre en compte que les dépenses concernées par ce crédit d’impôt sont plafonnées à 8 000 euros, ou 16 000 euros si je fais une déclaration d’impôt commune avec mon conjoint. Cette somme est majorée de 400 euros par personne à charge. De plus, la TVA applicable aux travaux éligibles au crédit d’impôt pour la transition énergétique est à 5,5% au lieu de 10%
Enfin, je peux demander un prêt développement durable, remboursable sans intérêt au bout de 10 ans. Il me permet d’emprunter des sommes allant 30 000 € par logement.
Les autres prêts immobiliers
Une fois que je me suis assuré des aides auxquelles j’avais le droit, je dois trouver le financement complémentaire auprès de ma banque. Encore une fois, j’ai plusieurs possibilités :
Je peux contracter également un prêt immobilier amortissable, si le montant des travaux est supérieur à 75 000 euros. Le règlement des factures est alors directement géré par la banque. Si cette solution est pratique, je veille néanmoins à bien la négocier en mettant mes banques en concurrence,
Le SAVIEZ-VOUS ?
Bien maîtriser les taux variables
Quand je contracte un prêt immobilier amortissable ou un crédit à la consommation pour financer mes travaux, je dois veiller au taux que l’on me propose. Le taux fixe a l’avantage de la simplicité. Le taux variable peut m’offrir des conditions plus favorables. Cependant, un taux révisable évolue avec le temps et peut entraîner des ajustements de mes mensualités.